Le vrai Hiver...
C'était vendredi, on sortait de solfège, et tout à coup, il s'est mis à neiger. Tout ces petits riens, ces flocons qui par leur unité effaçaient pour un temps la dureté et le gris de Paris, j'aime ça. C'est grisant de courir sous la neige comme avant, c'est bon de sentir une pluie froide et amicale couler sur ses joues quand on sort de 2 heures d'hibernation totale, à répeter en boucle "l'essence augmente..." (si si je vous assure!!!). La neige est belle, l'Hiver arrive et je suis enfin contente, de moi, de ma vie, du fameux Bonheur éphemère et de toutes ces choses qui ne sont revenues dans ma vie que pour faire encore plus mal en s'éteignant à nouveau.
De plus pour compléter ces deux jours fabuleux, je suis allée écouter des collègues gros cons, le choeur de Radio France chanter l'Hymne à sainte Cécile de Britten. Eh ben c'était magnifique. Alors je retranscrit ici le paroles parce que même sans la musique c'est beau.
"Dans un jardin ombré cette sainte Dame,D'une cadence déferente et d'un psaume subtil, Comme un cygne noir quand la mort vient, Continua son chant dans un calme parfait :
Et sur la rive de l'océan cette vierge innocente Construisit un orgue pour grandir sa prière, Et des notes formidables de son grand engin Tonnèrent dans les airs romains.
La blonde Aphrodite se leva alarmée, Émue à l'extase par la mélodie, Blanche comme l'orchidée elle monta presque nue Dans la coquille d'une huître sur la crète des vagues:
A ces sons charmeurs les anges dansant Sortirent de leurs transes pour le temps derechef Et autour des méchants dans l'abîme des Enfers La flamme immense vacilla, allégea leurs peines.
Cécile bénie apparais en vision, à tous les musiciens apparais et inspire, Ô fille ravie, descend et éveille le Compositeur mortel de tes feux immortels.
Je ne peux grandir; je n'ai pas d'ombre à fuir, je joue seulement ne peux tromper, il n'est nulle créature à qui j'appartienne que je puisse blesser.
Je suis la défaite quand elle sait qu'elle ne peut rien faire par la souffrance. Vous viviez tout cela en dansant ça vous n'aviez besoin de rien quelle que fût l'action.
Je ne serai jamais différente. Aimez moi. "